Le réseau de brise-soleil

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La façade sud-est est dotée de brise-soleil dont c'est la première apparition en France.

 

On sait depuis l'antiquité, qu'en fonction de la trajectoire du soleil suivant les saisons, un auvent ou un balcon placé au-dessus d'une fenêtre empêche les rayons du soleil d'atteindre cette dernière en été mais le lui permet en hiver.

Le Corbusier eut l'idée de compléter cette action par celle de lames verticales dont les tranches sont orientées vers le sud. Un observateur situé à l'intérieur du bâtiment verra en hiver le soleil depuis son lever jusqu'à son coucher, tandis qu'il ne l'apercevra à aucun moment de la journée en été. Car en été les rayons du soleil sont interceptés au début de la matinée par les lames verticales, puis par les lames horizontales et, en fin de journée, à nouveau par les lames verticales.

Afin d'affiner l'aspect des lames verticales, celles-ci sont profilées comme des ailes d'avion et pour alléger le tout, l'ensemble des brise-soleil est décollé de 20 cm de la façade.

Le Corbusier tenait absolument à laisser le béton brut de décoffrage. Sans peinture protectrice, les brise soleil qui étaient si fins furent attaqués par l'eau et le gel, faisant éclater le béton et laissant apparents quelques fers à béton rouillés. Dans sa volonté d'appliquer des solutions originales, Le Corbusier avait minimisé les conséquences du climat froid et humide des Vosges.

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